lundi 31 août 2009

2es Assises nationales de l'Education à l'Environnement vers un Développement Durable se déroulant les 27, 28 et 29 Octobre 2009 à Caen (14)


Les deuxièmes Assises nationales se dérouleront les 27, 28 et 29 octobre 2009, à Caen, en région Basse-Normandie. Elles réuniront de 800 à 1000 participants. Co-pilotée et co-organisées par le CFEEDD et le Collectif régional d’EEDD bas-normand, elles porteront une attention constante à la méthode : diversité, qualité relationnelle, méthode d’animation, convivialité.

LE PUBLIC DES ASSISES
L’éducation à l’environnement est avant tout un projet partenarial entre quatre sphères d’acteurs : l’État, les collectivités, la société civile (associations, syndicats) et les entreprises. Les participants aux assises sont issus de ces 4 sphères.

LES OBJECTIFS
1 : Montrer l’importance des initiatives comme moteurs de changement
Ces assises nationales s’efforceront de mettre en avant les initiatives prises à tous les échelons de territoires pour le développement de l’EEDD.
2 : Renforcer la culture de la gouvernance et la pratique du partenariat
- Mobiliser tous les acteurs sur le chantier commun de l’EEDD et les aider à se structurer. - Renforcer le dialogue entre les parties prenantes.
3 : Engager collectivement une mise en oeuvre ambitieuse de l’EEDD
- Faire l’état des lieux de l’EEDD en France.
- Passer d’une stratégie de propositions à une stratégie d’actions pour le développement de l’EEDD en France.
- Produire des documents de référence utiles à tous les acteurs.
- Offrir une visibilité à l’EEDD au niveau national et international.

mercredi 29 avril 2009

DISCOURS de M. le PREFET

Assises départementales de l’éducation à l’environnement
TAUTAVEL le 04 mars 2009

M. le Maire de Tautavel, M. le Conseiller Général, M. le représentant du Conseil Régional, M. le Maire de St Estève, Messieurs les responsables de l’association Eden66, Mesdames et Messieurs.

Je suis très heureux d’être à vos côtés ce matin. Il est hautement symbolique d’être réunis en ce haut lieu d’histoire pour conduire cette réflexion, qui est au cœur de l’actualité, au cœur de l’avenir de l’humanité et ce ne sont pas des grands mots, c’est une urgente réalité.

D’abord je voudrais remercier les organisateurs pour cette initiative et tous ceux qui, avec ou avant eux ont pris conscience des destructions accélérées de notre environnement. Ils se sont mobilisés, souvent dans le « désert », dans un climat général d’hostilité, ils étaient rejetés parce qu’ils étaient porteurs d’une sensibilité nouvelle, de réflexions nouvelles, d’une autre façon d’appréhender le monde, qui perturbaient les habitudes, bousculaient des intérêts. Ces pionniers - ces défricheurs d’avenir - étaient en avance et je salue toutes celles et tous ceux d’entre vous qui ont, dans la solitude et la difficulté, porté ce message qui maintenant est plus largement partagé et accepté.

Pour ma part, je voudrais vous livrer rapidement ce que je perçois de la situation. Je m’exprimerai avec gravité et prudence parce que je ne suis pas porteur de vérités révélées. Je ne suis – sur ces sujets – qu’un citoyen qui se documente, réfléchit, cherche et qui - de par ses fonctions - a aussi des responsabilités qui l’amènent à gérer des intérêts contradictoires, à examiner des projets qui influent sur la protection de l’environnement. Je ne suis donc pas mal placé pour appréhender ces conflits d’intérêts, ces divergences d’approche qui voient s’affronter des logiques contradictoires : les unes privilégiant la présence de l’homme et de ses activités au détriment de la nature et les autres faisant primer sur l’humain la sauvegarde des espèces – végétales ou animales - qui disparaissent ou sont menacées.

C’est une approche contradictoire que nous avons souvent à gérer, M. Henry AUGUSTY, Directeur des Collectivités Locales et de l’Environnement de la Préfecture et moi, sans omettre la question cruciale de la gestion de ressources naturelles en voie d ‘épuisement ou de moindre renouvellement. Je pense tout particulièrement à la gestion de la ressource en eau.

En évoquant ces thèmes, nous sommes à la fois confrontés à cet enjeu majeur : la survie de l’humanité et plongés dans le quotidien banal des jours. C’est ce qui, face à des questions vitales, fait de nous des sujets actifs, des acteurs responsables d’un destin commun. Nous ne sommes pas les spectateurs d’un match opposant les écologistes d’un côté et les anti-écologistes de l’autre, nous sommes directement concernés et impliqués.

Alors, que s’est-il passé au cours de ces 20-30 dernières années ? Je recense, pour ma part, plusieurs événements majeurs, mais encore une fois je m’avance avec prudence car on pourrait compléter ou contester ce que j’énonce.
Tout d’abord je crois que le monde a changé radicalement en une génération. Nous avons soudain pris conscience que la terre était une toute petite boule, solitaire, unique et précieuse dans une immensité noire, glacée et silencieuse. Cette conscience est née au vu des photos prises par les satellites, des voyages des hommes dans l’espace, qui ont contemplé cette terre bleutée à travers le hublot de leurs vaisseaux spatiaux. Soudain, nous nous sommes vus de l’extérieur et nous avons compris que nous étions co-responsables de la survie de notre planète.

La terre est petite au sein de la galaxie, elle est également petite parce que la mondialisation est achevée. On le voit bien tous les jours ! Les capitaux, les informations circulent en quelques secondes, les marchandises en quelques heures ou quelques jours et les hommes sont de plus en plus nombreux à migrer. Dans le domaine économique La Chine a besoin de métaux en quantité, le prix des métaux explose ! Cela a un impact immédiat sur l ‘économie mondiale. Pour des raisons multiples le prix des carburants augmente et les effets de ces décisions se répercutent dans les heures ou les semaines qui suivent ! Un mouvement à la bourse à tel endroit, immédiatement c’est « l’effet papillon ». Le monde est achevé, la mondialisation est réalisée, nous habitons tous maintenant le même village, même si nous n’habitons pas les mêmes quartiers.

Je crois également à la prise de conscience d’un double phénomène : l’accélération de la croissance démographique mondiale d’une part et l’épuisement parallèle des ressources naturelles d’autre part. Cela nous oblige à nous interroger sur l’avenir de la civilisation industrielle. Nous avons prélevé au cours du 19 ème siècle et du 20 ème siècle plus de ressources qu’il n’en avait jamais prélevé au cours des millénaires. Nous avons dilapidé au cours d’un siècle ou deux des ressources que la nature a mis des milliers d’années à constituer et nous continuons…. et nous voudrions bien continuer…. A cet égard, voici une phrase que je n’arrête pas d’interroger et qui m’intrigue beaucoup. Elle a été prononcée par Jean-Pierre Dupuy auteur d’un ouvrage intitulé « Pour un catastrophisme éclairé, quand l’impossible est certain ». Cette phrase est la suivante : « l’homme ne croit pas ce qu’il sait ».

Nous savons les choses mais nous n’y croyons pas ! et comme nous n’y croyons pas, et bien nous continuons jusqu'à la catastrophe ! Il faut des catastrophes pour que nous changions de comportement, avec regrets car, ce serait tellement plus simple de continuer ! Or nous savons que nous ne pouvons pas continuer comme avant. Tout d’abord les ressources s’épuisent ! D’ores et déjà, on nous prédit qu’en l’an « X » il n’y aura plus de pétrole ! Nous le savons parce que les climatologues nous annoncent que nous allons vers l’irréversible, que 3 ou 4 degrés de plus en certains endroits de la planète et c’est l’équilibre global qui est perturbé. Lorsque nous ne savions pas nous pouvions dire ou penser : « Après tout, que nous importe - à Tautavel ou à Perpignan - que les glaces fondent au Groenland ! » et bien, non ! Nous ne pouvons plus être indifférents, même à Tautavel ou à Perpignan !

Nous savons que nous ne pouvons pas continuer comme avant. Crise de la civilisation industrielle, crise de nos outils de mesures aussi, vous savez que le Président de la République à commandé à M. Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie en 2001, une réflexion sur les instruments de mesure du produit national brut. Que mesurent nos instruments de mesure ? Que prend t’on en compte pour apprécier le bien être d’une société ? Ou l’avenir d’une société ? Ces critères n’intègrent pas du tout l’environnement, ni la préservation de l’environnement , ni le développement durable.. Donc nos propres critères de mesures sont à réinterroger aussi !

Nous sommes vraiment à un carrefour puisqu’il faut interroger un mode de développement auquel nous sommes accoutumés - et sans doute y renoncer - au moment même ou toute une partie de l’humanité ne rêve que d’ y accéder ! La Chine, l’Inde, l’Asie, l’Afrique…si nous habitions Bombay, nous rêverions d’avoir une voiture, puis deux , nous rêverions de vivre comme les habitants de New York et d’avoir le même niveau de vie que ces personnages dont la télévision – elle-même mondialisée – diffuse les images. Pourquoi en serions-nous privés ? Pourquoi eux et pas nous ? Nous voyons bien que le modèle de développement de l’Occident, avec les dégâts que cela a pu générer et les injustices qui en résultent - car une petite partie de l’humanité a prélevé largement dans des ressources qui appartiennent à tous - sert de modèle de développement à la plus grande partie de l’humanité. Or sachant ce système condamné à terme, il nous faut, à la fois imaginer et accepter collectivement et individuellement, un autre système et dire à ceux qui sont en train d’imiter notre modèle économique « ne faites pas comme nous ! » « Faites autrement ! » « Ayez moins de voitures… » Ils sont en droit de nous répondre : « mais, vous vous moquez de nous !!! ».

Les terriens sont 6 milliards, nous serons bientôt 9 milliards sur notre planète. Nous avons une seule terre, or nous avons un mode de consommation qui brûle les ressources de 5 ou 6 terres semblables à la nôtre. Donc une course de vitesse est lancée entre l’épuisement accéléré des ressources naturelles, la croissance démographique continue et la nécessité d’inventer rapidement un autre mode de consommation et de production, c’est à dire de vie collective sur terre. S’affrontent la nécessité d’inventer un autre système de développement et le souhait légitime d’une très grande partie de l’humanité, auxquels s’ajoutent les plus démunis de nos économies développées, d’accéder à la « société de consommation ».

Il y a un texte que je vous invite à lire car il résume mon propos, ce texte dit notamment ceci : « la diversité biologique, l’épanouissement de la personne et le progrès des sociétés humaines sont affectés par certains modes de consommation et de production et par l’exploitation excessive des ressources naturelles », ce n’est pas tiré d’un manifeste d’écologie radicale, ni de la profession de foi d’un parti d’extrême gauche, cela figure dans la constitution de la République Française, c’est l’un des considérants de la Charte de l’Environnement

Face à ce constat y a t’il des raisons d’espérer ou doit-on rageusement reprendre, à notre compte le titre du livre désabusé d’ Yves Paccalet: « l’humanité disparaîtra bon débarras ! » ?

A mon sens, on peut légitimement nourrir des espérances : le prix Nobel de la paix 2007 a été attribué à Al Gore ainsi qu’au GIEC le « Groupe d’Experts Intergouvernementaux sur l’Évolution du Climat ». Par ailleurs et quelques mois avant de quitter l’Élysée le Président Jacques Chirac, qui avait déclaré, en 2002 au sommet de la terre à Johannesburg : « notre maison brûle et nous regardons ailleurs » à organisé à Paris une « conférence pour une gouvernance écologique mondiale ». Il devait déclarer : « Chacun sait qu’une activité humaine non maîtrisée est en train de provoquer une sorte de lent suicide collectif. Seul le rassemblement des nations autour d’engagements consentis en commun permettra de prévenir un désastre. Créons l’Organisation des Nations unies pour l’Environnement, conscience écologique du monde, lieu privilégié de notre action commune pour les générations futures » L’idée d’une ONUE s ‘est estompée, mais Le fait qu’on puisse organiser une réflexion au niveau international, de cette nature, est un signe qui montre qu’il y a une prise de conscience de la gravité de la situation, du moins chez nos dirigeants.

L’Europe, vous le savez, a pris l’engagements de réduire de 20% - voire 30 % - d’ici 2020 les gaz à effet de serre. La France s’est engagée dans le cadre du protocole de KYOTO à maintenir d’ici 2012 ses émissions de gaz à effets de serre à leur niveau de 1990 et nous avons maintenant – grâce au Président Nicolas Sarkozy – de très nombreuses mesures déclinées dans le cadre des lois du Grenelle de l’environnement.

Enfin de nombreuses initiatives sont prises sous l’impulsion des maires, qui ont choisi ce thème de militantisme civique, des associations de l’environnement qui se sont battues et se battent depuis des années, des scientifiques qui sont arrivés aux conclusions que « cela ne peut plus continuer comme avant ». Tout cela crée une dynamique d’ensemble. Je rappelle aussi qu’à Perpignan, un mois et demi après mon arrivée dans le département en 2007, se sont tenues des assises préparatoires au Grenelle rassemblant 1500 personnes du département, de la région Languedoc-Roussillon et de Midi-Pyrénées venues travailler au sein de divers ateliers.

Je crois que ce qui est en train de se passer est d’une part une ré-interrogation sur la civilisation industrielle, ses fondements, ses avantages, et ses nuisances et l’émergence d’un nouvel humanisme, une façon nouvelle d’être et de vivre au sein du monde qui nous entoure.

M. Le maire de Tautavel, vous avez tout à l’heure, rappelé l’importance de protéger, les papillons, les libellules, mais de tenir compte aussi d’un animal à deux pattes qui se tient debout, qui vient de très loin et qui n’a pas beaucoup de prédateurs, si ce n’est lui-même. Vous avez parlé « d’environnement », pour ma part je parle « d’écologie » et il ne s’agit pas des mêmes concepts ! L’Homme dans son environnement c’est ce que nous faisons depuis toujours avec plus ou moins d’égoïsme. Nous nous sommes installés au milieu de la création, nous régnons sur le monde minéral, végétal et animal et décidons de ce qui va se passer pour toutes les espèces et – dans le meilleur des cas - faisons en sorte que tout cela soit harmonieusement organisé autour de notre personne. C’est cela, notre conception traditionnelle de l’environnement. N’est-ce pas le modèle d’Adam au paradis terrestre ? L’écologie, ce n’est pas cela ! C’est pour cela que les Ministères en charge de cette mission ont changé de nom. Autre fois existait le « Ministère de l’Environnement et du Cadre de Vie », devenu, « Ministère de l’Écologie et du Développement Durable », pour s’appeler désormais le « Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement Durable et de l’Aménagement du Territoire ».

Cette évolution sémantique est majeure. L’Écologie, considère que l’homme n’est qu’un élément du vivant, tout ne tourne pas autour de lui. C’est un autre regard sur la présence de l’homme sur la planète. Vous allez dire que si on pousse cette logique jusqu’au bout cela voudrait dire qu’un homme, un papillon, une libellule sont au même niveau d’être, je n’irai pas jusque là, mais c’est un respect supplémentaire des autres espèces animales ou végétales que d’adopter ce regard de l’écologie. A certains égard ceci est aussi important que la révolution Copernicienne.

Vous allez me dire « tout cela c’est intéressant, mais nous là dedans ? » vous connaissez la formule, « du global au local »…. Lorsque j’étais directeur de cabinet du Ministre de l’Écologie, nous avions trouvé une formule, je vous la rappelle : « il n’y a pas de petits gestes lorsqu’on est 60 millions à les faire ». Je trouve que c’est un très bon slogan. Il y a une espèce d’écocitoyenneté à développer, un comportement différent qui tienne compte de la rareté de l’eau par exemple, de la nécessité d’économiser les ressources et ainsi de suite. Rien n’est inépuisable ! Je fais partie d’une génération qui pensait que l’eau, l’air et toutes les ressources qui nous entourent étaient inépuisables, maintenant nous savons que non. Nous savons que devant nous, l’humanité est capable de guerre de l’eau ! Nous aurions supposé cela il y a un siècle, nos interlocuteurs se seraient demandés si nous avions toute notre raison. Or cela existe déjà avec le pétrole et nous risquons de voir surgir des conflits d’un genre nouveau dans des domaines que nous n’imaginons pas aujourd’hui.

Voilà pourquoi il est très important d’engager cette réflexion et avoir créé – ici à Tautavel - ces 4 ateliers, d’autant que nous pouvons nous réjouir d’habiter dans un département dont 30 % du territoire est classé en zone Natura 2000. Je rends hommage – ici - à l’action conduite par les Maires, le Conseil Général et le Conseil Régional sur ces politiques de protection de l’environnement. Mais il est vrai que j’avais souhaité et souhaite toujours que les élus, dans leurs conseils municipaux notamment, chargent l’un des leurs du développement durable pour avoir ce regard particulier sur toutes les politiques collectives. Vous savez que nous allons, par ailleurs, créer un parc naturel marin au large de la Côte Vermeille, qu’au plan national un Grenelle de la mer va être lancé. Nous allons aussi nous occuper de cette dimension maritime du territoire donc il y a là quelque chose d’essentiel à venir.

Mais en même temps je suis très préoccupé par le devenir d’un département qui est totalement déséquilibré. Si vous allez de l’Andorre à la plaine du Roussillon – soit les trois quart du territoire - , vous compterez 40 000 habitants alors que sur la plaine du Roussillon et le littoral – en grande partie inondable – sont concentrés 380 000 habitants. Or tous les ans 5 000 à 6 000 nouveaux habitants arrivent et où veulent-ils s’installer ? Et bien, si possible sur la côte, ou pas loin ! Alors… problème de ressources en eau, de pollution, de sécurité, de destruction de terres agricoles etc. Je dis souvent aux élus que si nous continuons comme cela, le département ne sera bientôt plus qu’un couloir entre Barcelone et le reste de l’Europe.

Il y a là une espèce de fatalité, comme si nous avions remis les clefs du développement du département aux promoteurs immobiliers…Mais au delà de ce déséquilibre , je m’interroge : combien de personnes la plaine peut elle supporter ? Et chaque fois qu’on installe de nouveaux lotissements je me dis « est-ce qu’on a bien calculé ? est-ce que notre département peut supporter cette concentration avec les ressources qui sont les siennes ? ». Je pense que nous n’avons pas assez réfléchi, globalement, sur le devenir de ce département au regard de ses ressources et de ce déséquilibre démographiquo-géographique.

Je ne veux pas oublier d’autres acteurs majeurs de notre vie collective. L’entreprise doit bien sûr, elle aussi, intervenir dans ce champ, je suis frappé lorsque je regarde ma poubelle de voir la quantité d’emballages qu’elle contient. Il faut absolument que les chefs d’entreprises fassent des efforts et travaillent sur l’éco-emballage notamment. Il faut aussi que le monde agricole, poursuive sa mutation. Je ne comprends pas pourquoi dans un premier temps les agriculteurs se sont cabrés face aux écologistes. Sans doute parce qu’ils avaient le sentiment d’être désignés comme des pollueurs majeurs, alors qu’en réalité ils ont fait ce que les pouvoirs publics attendaient d’eux et nous avons tous appelés de nos vœux une agriculture productiviste. Les agriculteurs ont maintenant pris en compte la dimension écologique et ils pourraient aller beaucoup plus loin. A titre d’exemple, pourquoi sur les cageots de tomates qui viennent de loin n’est pas inscrite la quantité de CO2 que leur transport représente. Ainsi, entre une tomate produite ici et une autre, qui vient de loin, vous pourriez dire « celle ci a contribué à la pollution de la planète et celle là non», cela s’appelle la traçabilité et nous cesserions de manger des légumes hors saison pour leur préférer des produits du terroir. j’espère que vous allez parler de ces sujets dans le cadre de l’atelier « entreprise ».

Je voudrais aussi terminer par ce que vous avez dit, Monsieur le Maire : non seulement l’homme ne croit pas ce qu’il sait mais il affiche des principes qu’il ne met pas en application. Nous produisons tous 360 kilos de déchets chacun par an, nous ne voulons surtout pas savoir où ils vont, « pourvu qu’ils ne soient pas enfouis ou traités sur le territoire de la commune ! » Si nous pouvions les mettre dans des bateaux et les expédier dans le tiers monde, ou dans l’espace, certains seraient bien contents ! Quitte à payer…

Je le dis clairement, c’est une attitude irresponsable ! Là aussi, je me tourne vers l’éducation nationale. Il faut que – grâce à la pédagogie – les nouvelles générations acceptent le fait que nous sommes pollueurs ! Et qu’il faut l’assumer ! Nous produisons inévitablement des déchets, il faut en accepter la responsabilité. Nous devons savoir comment, et où, sont enfouis ces déchets, ce qu’ils deviennent, comment on les transforme et les recycle. Il faut aussi avoir le regard très large, ne pas se contenter de regarder nos petites pollutions individuelles, mais s’intéresser à l’ensemble du traitement des déchets collectivement générés par notre société. C’est ainsi que l’on devient progressivement « citoyen de la terre ».

Pardonnez moi d’avoir été si long. Je vous suis reconnaissant de m’avoir invité et surtout d’avoir ouvert cet espace de débats et de réflexions. Je me permets de vous recommander la lecture attentive de la charte de l’environnement et de prendre connaissance du contenu les lois qui résultent du Grenelle de l’Environnement. Elles façonneront notre quotidien demain…Bien sûr, vous pouvez compter sur moi pour prolonger vos réflexions de façon utile dans les prises de décisions de l’administration.

Merci.

mardi 7 avril 2009

JDE

En avant première.... voici la superbe affiche réalisée par les élèves de la classe grande section de la maternelle d'Alènya.

Bravo aux artistes!!



Le choix a été trés difficile pour le jury. tous les dessins ont bien respecter le thème, le choix c'est fait sur le rendu visuel de l'affiche.

Ce dessin a été selectionner pour la couverture du programme des journées




et un autre a servi à créer un timbre poste en tirage limité à l'occasion des JDE.




tous les autres dessins seront exposer lors des JDE, le 28 et 29 mai à Alenya.

Encore merci à toutes les classes qui ont participées à ce concours d'affiche.

vendredi 16 janvier 2009

JOURNEES MONDIALES DES ZONES HUMIDES

Dans le cadre des journées mondiales des zones humides, Eden66 vous propose, le 2, 3, et 5 Février 2009, une animation intitulée "notre patrimoine au fil de l'eau".
Notre animatrice vous guidera à travers l'arboretum de Canet et finira la visite en vous faisant découvrir l'histoire du ruisseau du Moulin de Canet en Roussillon.

sur réservation avant le 29 janvier 2009 auprès de Claire
au 04 68 64 32 82.

Vous trouverez le programme de toutes les animations en Languedoc Roussillon sur le site

ASSISES DEPARTEMENTALES DE L'EDUCATION A L'ENVIRONNEMENT


A la suite du grenelle de l’environnement, des ASSISES NATIONALES de l’éducation à l’environnement seront organisées à Caen les 27, 28 et 29 octobre 2009.

En préparation des assises nationales, les régions et les départements sont appelés à organiser leurs propres assises. Ouvertes à tous, ces rencontres permettront à la fois de confronter nos expériences pratiques en matière d’éducation à l’environnement, mais également de nous organiser collectivement pour construire les conditions favorables au développement concret de l’éducation à l’environnement sur les territoires. Les résultats des travaux remonteront des départements pour enrichir les débats au niveau régional, puis du régional aux assises nationales.

En Languedoc Roussillon, les assises régionales de l’EEDD auront lieu le 03 avril 2009 au corum de Montpellier.

En accord avec la DIREN et la Région Languedoc-Roussillon, EDEN 66 organisera les assises départementales de l’EEDD pour notre département.

Tous les acteurs de l’EEDD, associations, collectivités, entreprises, institutions publiques, établissements scolaires ou universitaires sont conviés et concernés par ces assises.

Les assises départementales de l’EEDD se dérouleront à Tautavel le 04 mars 2009.
Cette journée se déroulera en plusieurs étapes : une séance plénière le matin, 4 ateliers* l’après midi et un débat pour la mise en commun des ateliers. Chaque atelier portera sur un thème particulier qui permettra de faire un état des lieux de l’EEDD et d’avancer des propositions concrètes (actions et exemples) concernant l’EEDD.

Ces assises ont pour but de mobiliser, rassembler, renforcer les liens partenariaux. Elles se veulent être un outil de dialogue entre l’ensemble des organisations souhaitant contribuer au développement de l’éducation à l’environnement sur le département. Cette démarche s’inscrit dans une logique de développement durable pour un monde équitable, responsable et solidaire, respectueux et soucieux de la diversité culturelle et de la nature. Ces assises devraient nous permettre d’élaborer, concrétiser et représenter des orientations et des propositions techniques visant le développement de l’EEDD dans les Pyrénées Orientales.

Les 4 ateliers sont:

* l'EEDD au service des territoires.
* l'entreprise partenaire de l'EEDD.
* la place de l'Homme dans l'EEDD.
* l'Education Nationnale et les associations EEDD.
PROGRAMME DE LA JOURNEE
9 H00 - 9H30: Accueil des participants
9H30-10H15: Présentation de la journée
Discours des élus et représentants
10H15-10H30 : Remise du prix festival vidéo « Jamais trop court pour agir »*
10H40-12H30 : Présentation des Ateliers
12H30-13H45 : Repas
14H00-15H00 : Déroulement des ateliers
15H10-15H45 : Présentation des 5 « projets exemplaires »
15H45 : Reprise en plénière
17H00 : Conclusion
*Festival organisé par le réseau "Ecole et Nature" (www.ecole-et-nature.org)

JDE (journées départementales de l'environnement)

Cette année, les JDE auront lieu les jeudi 28 et vendredi 29 Mai 2009 à Alénya.

Les differentes classes inscritent se réuniront afin de nous présenter leur projet sous le thème: "l'eau est rare, le saviez vous? "

NOTE AUX INSCRITS:

Vous vous êtes inscrit au concours d'affiche des journées départementales de l'environnement. Voici les renseignements dont vous avez besoin: Vos affiches devrons avoir un format A3. Si vous avez prévu de mettre du texte ou des slogans sur vos dessins, merci de les séparer de l'affiche en les écrivant sur une feuille à part ou sur des bandes de papiers. La date limite de vos envois est fixé au 15 Mars 2009, nous vous remercions par avance de respecter ce délai. N'hésitez pas à me contacter pour tous renseignements complémentaires.
Bien cordialement. Léa